Le gouvernement congolais va publier ce jeudi 28 juillet 2022, les appels d’offres de 27 blocs pétroliers sur les 32 initialement prévus et 3 gaziers. Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu l’a affirmé mardi devant la presse à Kinshasa.
Il a indiqué que parmi ces blocs, Il y a notamment deux gisements restitués par l’homme d’affaires israélien Dan Gerthler.
Où se situent les blocs qui seront prochainement mis en vente ?
Les 3 premiers, d’une superficie de 6.000 km2, se trouvent dans le bassin côtier, dans la partie Ouest du pays. Et 9 blocs, d’une superficie de 8.000.000 km2, sont localisés dans la cuvette centrale. Sur cette liste, s’ajoutent les 11 blocs du Graben du Tanganyika et 4 autres du Graben Albertin. Alors que les 3 gisements de gaz qui seront vendus sont situés dans le lac Kivu.
A en croire le ministre, ces bassins contiennent plusieurs milliards de barils d’or noir qui, une fois exploités de manière rationnelle, pourraient hisser la RDC parmi les principaux producteurs mondiaux du pétrole. Pour y arriver, l’Etat congolais s’engage à garantir aux investisseurs une fiscalité attractive.
Mais de leur côté, les organisations de défense de l’environnement craignent l’impact négatif de l’exploitation de ces blocs pétroliers et gaziers sur la biodiversité. Une thèse que réfute le gouvernement congolais. Le ministre Budimbu a assuré que personne ne touchera aux tourbières et même aux découpages.
« La re-vérification des coordonnées des blocs dans la cuvette centrale a été encore une fois de plus recontrôlée pour s’assurer que les tourbières ne peuvent pas être touchées », a-t-il assuré.
Avant le début de ces travaux, le ministère des Hydrocarbures a, par ailleurs, prévu qu’une équipe de géologues du ministère des Mines descende sur le terrain avec les sociétés qui auront gagné les appels d’offres pour s’assurer que les tourbières ainsi que les zones protégées ne font pas partie de blocs dans lesquels les travaux vont commencer.
L’impact environnemental est pris en compte
“ Il existe, aujourd’hui, plusieurs façons d’extraire le pétrole. Avec les nouvelles technologies actuellement en usage, il y a moyen d’exploiter notre pétrole sans impact direct sur l’environnement ”, rassure Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures, dans le magazine “édition speciale de Top Congo FM ” à la veille du lancement de l’appel d’offre pour des droits d’exploitation de ces 27 blocs pétroliers et 3 gaziers du lac Kivu.
“ En plus de cela, a-t-il ajouté, après attribution des blocs, il y aura un rapport stratégique sur l’impact environnemental et ce avant toute opération sur le terrain. Ce rapport sera public, ce n’est que si nous nous rendons compte qu’il n’y a pas de gros risques, qu’on pourra continuer l’exploitation ”.
Des ONG ne peuvent pas dicter à un gouvernement souverain la marche à suivre
Un projet que nombre de scientifiques et ONG qualifient de “suicidaire ” pour la forêt tropicale du bassin du Congo, considérée comme le “ poumon de l’humanité ”.
Pas plutard que ce mardi, ces personnalités et organisations dont Greenpace ont d’ailleurs déposé à la présidence de la République, une pétition signée par plus de 100.000 personnes opposées à cette adjudication.
“ Quand on parle de 100.000 signatures, nous nous parlons de 100 millions de congolais qui doivent manger, accéder aux soins de santé et à l’éducation ”, rétorque un Didier Budimbu très combatif.
“ Nous voyons et ces ONG avec nous, ce que le M23 fait matin, midi, soir dans le parc des Virunga où tombent des bombes. Mais personne ne monte au créneau. Là, on ne parle pas de protection du poumon de l’humanité. Et nous nous demandons si les roquettes tirées et qui tuent nos gorilles ne sont pas dangereuses”, critique le ministre des Hydrocarbures, avant d’ajouter:
“ C’est seulement quand on veut exploiter notre pétrole pour pouvoir augmenter notre capacité financière, rehausser notre économie, que ça devient un problème ? On se pose des questions ”.
Certes, reconnait M. Budimbu, il y a des blocs qui chevauchent 5 à 10 % des zones protégées. Mais ces blocs sont plus vastes que le Rwanda ou la Belgique.
“ Pourquoi irions-nous, alors, forer là où se trouvent nos gorilles? Prenons l’exemple des blocs 4 et 5 qui chevauchent en partie le parc national des Virunga. Je vous garantis qu’on ira pas forer dans le parc, on ira loin. C’est ce qui est prévu et c’est ce qui sera fait ”, tranche-t-il.
En sus, le Congo n’a jamais renié ses engagements internationaux, affirme le ministre des Hydrocarbures.
“ Nous avons promis un reboisement de 800.000 hectares de forêt et nous sommes justement en train de le faire. C’est même le Chef de l’État en personne qui avait lancé ce projet. Nous avons encore promis de réduire de 25% la production du gaz à effet de serre, on le fait aussi”, a-t-il indiqué, assurant qu’il va travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement ainsi que l’Institut Congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et même avec le ministère du Tourisme.
“ Nous sommes en position de faiblesse économique malgré tous les efforts fournis par le Chef de l’État et le gouvernement ”, plaide Didier Budimbu qui pense que cette manne pétrolière pourra faciliter beaucoup de choses, le pays étant “vraiment en difficulté ”.
mediacongo.net via buniaactualite.com
Notice: Trying to access array offset on value of type null in /home/congoadmin2/public_html/wp-content/themes/goodnews5/framework/functions/posts_share.php on line 65
Notice: Trying to access array offset on value of type null in /home/congoadmin2/public_html/wp-content/themes/goodnews5/framework/functions/posts_share.php on line 81