L’inspection provinciale des finances vient de s’exprimer sur le dossier de présumés détournements de fonds à la Direction générale des recettes de la province de l’Ituri DGRPI.
Dans un point de presse animé ce jeudi 16 juin 2022, cette structure qualifie de « simples agitations » les sorties médiatiques de certaines personnes qui font des affirmations selon lesquelles il y aurait eu un détournement des recettes de la province dans cette régie financière.
Pour le Directeur de l’inspection provinciale des finances, avant de faire de porter de telles allégations, il fallait réunir des éléments sur base d’un rapport, puis les analyser.
« Nous avons le rapport de la DGRPI, nous avons le rapport d’autres services d’assiette et nous avons contre vérifié avec nos données propres à nous pour voir effectivement s’il y a coulage ou pas » a expliqué Guylain Lobeya dans des propos recueillis par buniaactualite.com
« Les chiffres n’ont pas de pardon » a-t-il prévenu, ajoutant « qu’un zéro de plus ou un zéro de moins amène quelqu’un à la prison », avant d’inviter ceux qui parlent d’un détournement, qui avancent même un montant, d’en avoir la certitude.
Faible performance de la DGRPI
L’inspection provinciale des finances pointe cependant du doigt le logiciel qu’utilise actuellement la DGRPI dans la canalisation des recettes, qu’elle qualifie de « moins performant », contrairement au système manuel.
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« Nous avons fait des études comparatives de la mobilisation de trois premiers mois de l’année 2021 avec le système manuel et les trois premiers mois de 2022 avec l’actuel système, nous avons constaté que les recettes de la DGRPI sont entrain de chuter » révèle M. Lobeya.
A ce stade, a-t-il poursuivi, le problème n’est pas seulement à la DGRPI. Il faut aussi analyser la capacité du logiciel utilisé de capter les recettes mais aussi fouiner dans d’autres services d’assiette de la province.
Apport de l’inspection provinciale des finances dans la canalisation de recettes
« Notre rôle n’est pas de dénoncer, notre rôle est de contrôler, de contre vérifier et de saisir l’autorité » soutient cet ancien conseiller financier du gouverneur Bamanisa.
Il ajoute que plusieurs rapports sur le fonctionnement de la régie financière provinciale et ses partenaires ont été réservés au gouverneur militaire à qui la primeur des informations est réservée, avant de les rendre public.
« Il lui revient de prendre les décisions » a conclu Guylain Lobeya.
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Marcus Jean Loika