Le contexte sécuritaire du territoire de Djugu diffère d’autres entités de l’Ituri, avec un activisme accru des groupes armés constitués en majeure partie des fils du terroir.
Une situation qui a occasionné la présence de multiples sites des déplacés internes.
Ce seul territoire de Djugu compte plus de 50 sites sur la soixantaine parsemée dans toute la province.
Selon l’Administrateur militaire de Djugu, s’il faut sécuriser tous ces camps de fortune, quelle peut être la force, l’unité de manœuvre à employer? S’est-il demandé.
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A en croire le Colonel Ladis Maboso, la situation de Djugu demande beaucoup de moyens à la République, ce qui d’après lui, met le pays dans des conditions très difficiles.
Il ajoute que le pays a beaucoup dépensé pour ce territoire depuis 2017, année de la création de la milice CODECO responsable de plusieurs attaques meurtrières qui ont poussé de milliers de civils à fuir leurs villages.
Ce patron de l’état de siège qui prenait part à une séance de sensibilisation sur la gestion des sites des déplacés, estime qu’à Djugu, ça demande seulement de conscientiser la population, leur dire que tout ce qu’ils sont entrain de faire n’est pas normal.
« Le problème de Djugu se passe entre nous mêmes fils et filles de Djugu. Pourquoi ceux qui ont pris les armes ne peuvent pas mettre fin à ça ? Les chefs des chefferies et autres ont aussi leur part de responsabilité » a-t-il dit dans des propos recueillis par buniaactualite.com
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Le Colonel Maboso a par ailleurs plaidé pour que les armes soient déposées afin de reconstruire de nouveau cette partie du pays, devenue l’épicentre de la violence armée depuis plus d’une décennie.
Constant Same Bagalwa