Après la montée de la tension populaire contre la MONUSCO observée depuis le week-end, d’abord à Goma au Nord-Kivu et qui est entrain de s’étendre à d’autres parties de l’Est de la RDC, certains acteurs sociaux et politiques de l’Ituri élèvent le ton pour s’opposer à toute manifestation violente, visant les installations de la mission onusienne dans cette province en proie à l’insécurité causée par l’activisme des groupes armés.
Pour la coordination de la société civile de l’Ituri, la MONUSCO est dans le pays sur invitation du gouvernement congolais et toutes les revendications populaires devraient être orientées vers l’Etat.
“ S’attaquer aux installations de la MONUSCO, c’est s’attaquer soi-même. Toutes ces maisons qui sont habitées par des agents de la MONUSCO, ce sont des maisons appartenant à des opérateurs économiques de l’Ituri. Nous ne pouvons pas saccager nos biens nous-mêmes ”, a dit l’ingénieur Dieudonne Lossa, son coordonnateur dans des propos recueillis par buniaactualite.com
Il propose plutôt l’organisation d’une table ronde réunissant les représentants du gouvernement congolais, de la MONUSCO et de la société civile pour procéder à une évaluation sans complaisance du travail des casques-bleus.
La même position est partagée par Luc Malembe, acteur politique de cette province. Sur son compte Twitter, ce porte-parole de la coalition Lamuka en Ituri évoque quant à lui, la situation des personnes déplacées dans le territoire de Djugu et Irumu et qui bénéficient de la protection de la Monusco.
“ Le ras-le-bol de la population face à une MONUSCO inefficace depuis 22 ans est légitime, mais pour ce qui concerne l’Ituri, j’invite notre jeunesse à songer à la situation de plus de 1,6 million de nos frères déplacés, accueillis dans plus de 60 sites, en majorité sécurisés par la MONUSCO ” a-t-il écrit.
De son côté, Wilson Itoni, coordonnateur du réseau des associations des jeunes pour le développement en Ituri, RAJED, il est inutile d’emboîter la voie de la violence, surtout en tenant compte de la spécificité de cette province.
“ La violence n’engendre que la violence. Que ce qui se passe à Goma (Nord-Kivu) ne se répète jamais en Ituri. Chers jeunes, le contexte de l’Ituri n’est pas celui du Nord-Kivu ”, estime-t-il.
Sur son compte Twitter, le député national Gratien Iracan de Saint Nicolas, condamne toutes les manifestations violentes contre cette mission des Nations-Unies au Congo.
“ S’il y a à reprocher contre la MONUSCO, les revendications devraient se passer d’une manière ordonnée. Les forces de l’ordre devraient encadrer les manifestants ”, souhaite cet élu de la ville de Bunia qui, visiblement, ne partage pas l’extension de ces mouvements dans sa province natale.
Plusieurs installations appartenant à cette mission de l’ONU, présente en RDC depuis 1999, ont été vandalisées et pillées par des manifestants en colère à Goma, Kanyabayonga, Butembo au Nord Kivu, ce qui a conduit à des morts enregistrées de part et d’autre.
Les mêmes incidents mortels ont été enregistrés ce mercredi également à Uvira, une ville de la province du Sud-Kivu située à une centaine de Kilomètres au sud de Bukavu où, au moins 4 civils ont été abattus.
La Rédaction
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3 Comments
Anonyme
Etat ou gouvernement, vous manquez des vocabulaire, ceux qui revendiquent ne sont-ils pas partie de l’état ? Gouvernement des jouisseurs !
Anonyme
Société civile corrompue, sous la table à manger de monusco, quel effort la monusco a fait pour ituri, les codeco et que sais je encore ? Distraction, vous manger suite au sang des populations, montrez les avantages de monusco! Fou!
Anonyme
Quand les jeunes se soulèvent donc ce n’est pas seulement les jeunes de nord Kivu mais ce sont les jeunes de toute la République. La monusco doit réparer tout le dégât commis