Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 13 janvier 2022 à Kinshasa, le conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo CALCC invite le chef de l’État Félix Tshisekedi à s’impliquer personnellement pour obtenir la libération de tous les autres détenus politiques et d’opinion qui continuent à croupir dans des prisons à travers le pays.
Ceci après la mesure de grâce présidentielle accordée en début de l’année en cours à certains prisonniers politiques, notamment Jacky Ndala et Barnabé Milinganyo.
« Tout en remerciant le Chef de l’État Son Excellence Monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo pour cet acte louable, le CALCC tient à lui rappeler qu’il y a d’autres compatriotes qui croupissent jusqu’à ce jour dans des maisons de détention à travers le pays pour leurs opinions ou leurs prises de position politique. C’est le cas de Luc Malembe et Christophe Adubango détenus depuis bientôt 2 mois à Bunia, ainsi que le chanteur engagé de Beni, Idengo Delcanto, qui a même été condamné à 10 ans de SPP par le tribunal militaire de Goma » écrit cette structure de l’église catholique dans un document parvenu à buniaactualite.com
Le CALCC fait également état de 5 activistes des mouvements citoyens arrêtés à Mbandaka, ainsi que 13 autres à Beni.
Jean-Bosco Lalo son président appelle par ailleurs les autorités politico-militaires des provinces de l’Ituri et du Nord Kivu placées sous état de siège, « à ne pas les transformer en zones de terreur » où les habitants sont muselés, intimidés, voire injustement jetés en prison parfois pour des faits bénins, alors que les groupes armés qu’elles sont censées combattre poursuivent sans désemparer leurs entreprises criminelles.
Luc Malembe, cadre et porte-parole de la plateforme de l’opposition Lamuka en Ituri avait été arrêté le 23 novembre dernier pour propagation de faux bruits suite à ses critiques contre l’état de siège et ses animateurs au lendemain d’une attaque rebelle qui avait visé le site des des déplacés de Drodro en territoire de Djugu, faisant plusieurs dizaines de morts.
Son dossier qui avait été envoyé devant le tribunal militaire de garnison de l’Ituri à Bunia, se poursuit, le ministère public a requis une peine de 3 ans de prison alors que ses avocats ont plaidé pour son acquittement pur et simple.
Depuis lors, plusieurs voix se sont levées pour exiger sa libération, notamment l’ancien candidat à la présidentielle dont il est proche Martin Fayulu ainsi que son parti le ECIDE, sans succès.
Le verdict des juges es attendu la semaine prochaine.
La Rédaction