Les provinces de L’ituri et du Nord-Kivu sont depuis le mois de mai dernier sous l’état de siège, décrété par le chef de l’Etat pour normalement mettre fin à tous les groupes armés dans ces entités.
Plus de 7 mois durant, cette mesure exceptionnelle n’a pas totalement répondu aux attentes de la population qui l’avait sollicité.
Plus de 1.000 civils tués d’après les sources de la société civile, des maisons et de biens de la population pillés voir incendiés par ces groupes armés pendant cette petite période.
Possible changement ?
Depuis la nouvelle donne de la mutualisation des forces FARDC-UPDF, Il n’a fallu que quelques semaines pour voir certains changements sur terrain.
Les grands bastions de ces rebelles ADF qui ont été hier inaccessibles, sont passés sous contrôles de ces deux forces armées ( congolaise et ougandaise). Depuis lors, il semble s’observer la diminution des exactions de certains groupes armés locaux. L’annonce des opérations contre les ADF et alliés, a été un véritable tournant.
Pour conduire en mieux les actions, le chef de l’état a nommé un gêneral de l’armée pour coordonner les opérations conjointes sur terrain, à la personne du général de Camille Bombele Lohala.
Des controverses ?
On se souviendra que les deux provinces en état de siège sont gérées par les généraux de l’armée et de la police qui jouent aussi le rôle des commandant des opérations.
Alors quel sera le rôle de ces deux généraux vis-à-vis des opérations sur terrain qui est sous la coordination d’un autre général qui n’a pas le compte à leur rendre ?
À qui reviendra le résultat positif ou négatif ?
Prenant pour appui les résultats sur terrain concernant les ADF, que l’état de siège n’a pas pû donner à la population pendant 7 mois durant, est-il toujours important de garder les deux provinces dans cette mesure exceptionnelle pendant que la solution semble en voie d’être trouvée ailleurs ?
Certes, il a été difficile au chef de l’Etat de lever l’état de siège avec un résultat mitigé, n’est-il pas un bon moment pour sa politique ?
Ces autorités militaires vont rester des administratifs, pendant qu’ils avaient une mission purement militaire ? Autant d’interrogations.
Des propositions
• Le Chef de l’état devrait laisser une coordination ou chaîne de commandement comme c’est déjà le cas avec la coordination des opérations UPDF-FARDC qui donne de bon résultat.
• Redonner la chance aux autorités civiles de revenir pour prendre en charge le processus DDRC-S en collaboration avec le coordinateur de ce programme, mais aussi et surtout s’occuper des aspects du développement et du social du peuple et aussi préparer la population sur le plan politique avec les élections qui pointe à l’horizon
• Le chef de l’état devrait également et surtout Garder le même engagement qu’il a à ce moment dans la lutte contre les groupes armés en mettant à la disposition de l’armée les moyens matériels, financiers et humains conséquent et permanant pour garantir la sécurité de la population.
• Hormis l’aspect sécuritaire, ces provinces ont aussi besoin d’un programme de développement dont seule l’administration civile peut mettre à la disposition de ces populations de l’Est.
Jean Marcus Loika
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