Les images en provenance de la prison centrale d’Aru en Ituri demeurent troublantes, on peut voir des prisonniers maigris, affamés, des morts en cascades y sont même enregistrés selon des témoins.
Une situation à la base d’une vive indignation de la part des internautes qui appellent les autorités congolaises à agir urgemment pour sauver ceux d’entre eux qui peuvent encore l’être.
Dans les forums WhatsApp, sur Facebook ou encore Twitter, buniaactualite.com a fait le tour des réseaux sociaux de cette province ce vendredi 28 janvier 2022.
« Les prisonniers du territoire d’Aru traités comme des esclaves et abandonnés par le gouvernement congolais et ses partenaires » s’indigne l’acteur politique Christian Shauri qui appelle les uns et les autres à dire non à cette violation des droits humains.
Réagissant pour sa part dans un groupe WhatsApp, Pascal Nyanya Drabho lance un cris d’alarme: « Nous alertons une fois de plus l’opinion nationale et internationale par rapport à la situation des détenus à la prison centrale d’Aru. L’insouciance envers les nôtres ne sera pas sans conséquences, agissons ».
Global, un autre internaute, interpelle: « Monsieur l’administrateur du territoire d’Aru, ces images doivent vous interpeller car les détenus de la prison centrale de votre juridiction souffrent plus que les esclaves de la négritude ».
Trois cas de décès sont déjà enregistrés dans cette maison de détention en l’espace de trois mois, le dernier en date est survenu ce jeudi 27 janvier 2022, un détenu âgé de 67ans, originaire du village Adulebe, groupement Kumuru en chefferie des Kakwa, a rendu l’âme suite à la famine.
Le directeur de cette prison, Thuambe Théophaste qui reconnaît la gravité de la situation, invite les familles des pensionnaires à chaque fois faire le suivi pour connaître la suite des dossiers de leurs membres arrêtés.
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Joint au téléphone, le député national Gratien Iracan de Saint Nicolas, élu de Bunia, a affirmé à travers son Asbl, vouloir prendre en change la bouillie, les repas et les soins médicaux de ces personnes en détresse pour deux mois, à dater de ce jeudi.
Notons que la prison centrale d’Aru située à plus de 300km à l’extrême Nord-Est de la RDC, à la frontière avec l’Ouganda et le Soudan du Sud, compte à ce jour plus de 160 détenus parmi lesquels 9 femmes et 11 enfants mineurs.
Nombreux d’entre eux ont déjà passé plusieurs mois sans même être jugés.
Jean Chrys Cazuar Enga